Introduction à la thèse

Retrouvez les articles qui entourent la présentation et les préalables à la bonne compréhension de la démarche de recherche autour de ma thèse.

Introduction à la thèse
Cyril Lélian Daudé

Ebauche de problématique

Essentielles à la constitution du récit autofictionnel, les voix qui sont la manifestation même du ou des narrateurs sont souvent mal envisagées par les chercheurs (souvent limité au champ grammatical, sémiotique et aux analyses stylistiques), au risque de n’offrir que des explications partielles sur l’autofiction.

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Introduction à la thèse
Cyril Lélian Daudé

Présentation du sujet de thèse

« Je suis l’autre », inscrit de sa main Gérard de Nerval au bas de son portrait gravé par Eugène Gervais en 1854. Il s’agit sans doute de la plus troublante devise du poète français.

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Introduction à la thèse
Cyril Lélian Daudé

Résumé de la thèse

Ce travail se propose de comparer trois des représentants majeurs de l’autofiction moderne et contemporaine, Blaise Cendrars, Gertrude Stein et Mian Mian, que rapproche notamment le trouble référentiel du « je » poétique par la diffraction de la voix auctoriale.

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Résumé

Ce travail se propose de comparer trois des représentants majeurs de l’autofiction moderne et contemporaine, Blaise Cendrars, Gertrude Stein et Mian Mian, que rapproche notamment le trouble référentiel du « je » poétique par la diffraction de la voix auctoriale. Tous trois partent d’une source commune, la célèbre inscription de Gérard de Nerval sous son portrait gravé par Eugène Gervais en 1854 : « Je suis l’autre ». Leur intérêt commun pour le domaine du sonore et de l’ouïe, tant sur le plan de la production que de la réception littéraire, lie ces trois auteurs et poètes. Cet entremêlement de voix réelles et voix fantasmées devient, dans les pas de Nerval puis de bien d’autres, l’affirmation radicale de l’extranéité définitoire du poète ; il est celui que sa propre création, comme une altérité intérieure, tient à l’écart des hommes, surtout si, comme nos trois auteurs, il vit immergé au cœur de leur société. Ce phénomène est souvent associé à la « crise du moi », engendré au lendemain de la seconde guerre mondiale, qui continue encore aujourd’hui d’irriguer les domaines de la littérature et des arts. Cendrars, Stein et Mian entretiennent tous trois un rapport complexe au monde en proie à des évolutions auxquelles ils se sentent étrangers. La littérature apparaît dès lors comme un exutoire via la mise en scène et la fictionnalisation de leur propre entité et de leur monde. Cette approche littéraire confine à une forme de mystique : par l’autofiction, ils s’auto-engendrent, se mythifient, et brisent la digue qui séparait le créateur de sa création. L’étude s’intéresse ainsi à diverses facettes de ces œuvres autofictionnelles et vise à comparer les manifestations plurielles des voix dans un texte fictif narré à la première personne. Ce travail vise à mettre en lumière leur conception de la fiction, de la mise en scène de soi, en passant par l’expression auctoriale ainsi qu’à leur recours aux techniques oralisées ; à comprendre ce qui les rapproche, comme leur passion commune pour le mystique, la musique ou le lyrisme ; et ce qui les sépare, comme leur rapport au temps et à l’espace, leur vision d’un monde désenchanté ou à l’inverse enchanteur et autarcique. Par une approche acroamatique qui servira de point d’ancrage à toute analyse de ces œuvres, il convient d’être à l’écoute de ces auteurs pour mieux cerner leur paradoxe commun : leur modernité dans leur volonté d’être anti-moderne et anticonformiste. Partant, c’est par une approche acroamaticienne que parviendra à surgir à nous l’éclatante modernité de ces voix dans le paysage littéraire actuel.